Destination finale 5

Destination Finale, ou comment user jusqu’à la moelle un concept pourtant surprenant et novateur lors de sa sortie. Là où deux épisodes auraient suffi à faire de ce titre une franchise couronnée de succès, il a fallu en remettre une couche (appât du gain aidant), et sortir deux suites dont l’apogée réside en Destination Finale quatrième du nom, qui atteint des sommets de grand n’importe quoi, de mises en scènes sabordées et de surprises inexistantes ! Pourquoi faire un cinquième chapitre dans ce cas ? Peut-être pour remonter le niveau d’une saga qui sombre en eaux troubles avec le temps. Et oh surprise, pour une fois ça marche !

Le speech reste néanmoins toujours le même : un groupe de personne réunis au même endroit évitent une catastrophe causant bon nombre de morts grâce à la vision de l’un d’entre eux. Ok, jusque-là, rien de neuf dans les salles obscures. Mais le film tient en haleine de par sa réalisation, ainsi que la tension à la limite du palpable lorsque l’on sent le spectre de la mort planer sur les futures victimes. Des victimes qui emprunte la porte de l’au-delà de manières plus ou moins originales, mais qui y passent rarement de la façon à laquelle on s’attend. Loin des effets exagérés de gore pour mettre en évidence la 3D à la limite de l’inutilité, la véritable force de Destination Finale 5 réside dans la surprise qu’il provoque chez le spectateur, dont la plus énorme se situe sans contexte à la fin du film. On croyait la saga finie grâce à un quatrième chapitre digne d’une série B, il n’en est rien… Mais il faudrait tout de même songer à ne plus user le concept hein ?!