Evil Dead

Oh joie !! Réjouissance suprême pour tous les aficionados du cinéma d’horreur qui n’ont eu ces dernières années pour se coller les miquettes que du très laborieux Paranormal Activity et nombre de ses comparses surfant sur cette vague du film d’horreur orienté grand public ! Ce cinéma là, c’est un peu comme le film « porno » du dimanche soir sur M6 : tu t’attends à t’en prendre plein les yeux et à avoir des frissons dignes de ce nom… Mais au final tu restes frustré devant tant d’amateurisme de la part du réal, du scénariste et j’en passe. Allons-y franchement : OUAIS, Evil Dead version 2013 remet les pendules à l’heure et rend ses lettres de noblesse à un genre en perdition !

Le pitch de base reste grosso modo le même : prenez une bande de cinq jeunes gens et collez les dans une baraque aux allures de camps de roms perdue au milieu de la forêt, sauf que pour le coup, ce ne sont pas des vacances qui sont la raison de la présence de cette petite troupe dans ce lieu lugubre à souhait, mais une réunion visant à sevrer l’une d’entre eux du pouvoir néfaste de la drogue. Et ouais, la drogue c’est mal m’voyez, et cela sert ici de fil conducteur d’un point de vue scénaristique. En découle une profondeur, un aspect psychologique ainsi qu’une réelle consistance des personnages qui manquait cruellement a la première version du film datant de 81, malgré toutes les qualités qui découlent de ce dernier.

Pour le reste, effets visuels et frissons garantie, hémoglobine à foison, profondeur des personnages qui ne sont ici pas que de simples victimes destinées à salir le sol… Le nouveau réalisateur Fede Alvarez a fait du bon boulot, et on sent dans sa version une volonté de vouloir rendre hommage à la première saga, tout en y apportant sa touche personnelle collant si bien à l’ensemble, le tout ponctué de clins d’œil plus ou moins subtil mais faisant toujours mouches auprès des connaisseurs. Faut dire aussi qu’avec Sam Raimi et Bruce Campbell (respectivement réal de la saga originale et acteur principal de cette dernière) à la prod, le résultat se devait d’être un minimum fidèle, et respectant un certain « esprit Evil Dead ». Le seul petit bémol : Il flotte comme une espèce de saveur « slasher teenage movie » au-dessus d’Evil Dead 2013. Vous savez, ces films avec un tueur en série qui décime tout une colonie de jeunes les uns après les autres… Bah là on a légèrement ce sentiments, mais cela n’enlève en rien la montée en puissance de l’horreur que nous procure cette mouture, et ce jusqu’à la scène finale, véritable apothéose de frisson, d’angoisse et de litres de sang versé ! 

On attendait le renouveau du cinéma d’horreur… Alvarez nous livre ses prémices avec sa version d’un classique du genre, qui a n’en pas douter donnera lieu a de nouveaux remake, suites, j’en passe et des meilleurs ! Qu’à cela ne tienne, tant que la qualité intrinsèque est au rendez-vous et que cela nous procure ce pour quoi on paye nos billets de ciné : se prendre des baffes émotionnelles et visuelles dans la tronche, et redécouvrir l’horreur, la vraie, et ne pas se contenter d’un sursaut prévisible toute les 30 min. N’est-ce pas Paranormal Activity ?