Expendables 2 unité spéciale

Les papys font de la résistance !

Expendables 2, où comment donner l’impression d’avoir effacé les mots « subtilité » et « finesse » du langage courant pendant une bonne heure et demi ! Autant affirmer ce que tout le monde sait déjà : nous voici ici en présence d’un film « zéro réflexion » sentant bon le blockbuster sauce vingtage, et remettant en selle des vieux de la vieille excellant dans leur art commun de foutre un bon gros bordel ! Comme dans tout bon film ayant fait la renommée de ces désormais mythes du grand écran, le scénario tient sur l’espace d’un ticket de métro, et mise tout sur l’action pure et dure alliée à une bonne dose d’humour. Recette traditionnelle « action + grosses têtes d’affiche + encore plus d’action » a l’efficacité imparable et au manque de substance certains, mais quelque part ça nous convient... On ne va pas chercher de la réflexion profonde sur le sens de la vie dans un film faisant la part belle aux gros bras d’Hollywood… Ca reviendrait un peu à chercher de la cohérence dans « The dark knight rises » ! Mais là où Expendables 2 frappe un grand coup, c’est qu’en dehors de toutes ses références populaires liées au cinéma ou aux jeux vidéo, les Scwharzy, Stallone, Willis, Van damme et dieu Norris ne jouent pas un rôle, mais SONT les personnages qu’ils incarnent à l’écran, tant les protagonistes ont été pensés et étudiés pour tel ou tel acteur ! Entre les multiples références à Terminator de la part de feu gourvernator, Van damme nous gratifiant d’un monologue digne d’une explication profonde de l’awarisme, ou plus fort encore, Norris citant du Churck Norris fact… Et ouais, les mecs ils ont osé le faire, et ça passe tellement bien qu’on applaudit des deux mains en pleine salle obscure. On s’en fout, tout le monde fait pareil dans le ciné !

Bon après, on peut chipoter et trouver deux – trois p’tites choses qui nous agacerait presque dans cette production très testostéronnée. Jet Li, le seul mec du groupe sous la barre des deux mètres tire sa révérence au bout de quinze minutes… et semble souffrir d’un sentiment d’infériorité car il restera bien caché dans son coin. Mais de là à le remplacer par un homologue féminin qui se la joue « j’suis trop une dure à cuire tu peux pas me test » d’entrée de jeu, et qui au final n’apporte pas grand-chose à l’équipe ni à l’intrigue, à l’exception d’une pseudo romance d’ado avec Stallone faisant passer un épisode d’Hélène et les garçons pour une œuvre à public averti… On se demande encore s’il cela était bien nécessaire ! Après, on pourra reprocher le côté surréaliste de la team de choc qui défonce une armée complète en dix minutes en s’en sortant indemne, à grand renfort de « J’te balance une moto dans la tronche ou je défonce un réservoir de flotte pour créer un mini tsunami » mais là est tout le charme oserais-je dire d’Expendables : c’est l’élite quoi ! La surenchère est de mise, on s’en prend plein la tronche et on aime ça ! Et puis, on va pas se mentir : ceux ayant grandi avec Rambo, Terminator, Die hard et autre ont toujours attendu LE film qui ferait se bastonner ensemble ces icônes du cinéma. Ca aura pris le temps, mais au final, les grands-pères démontrent ici qu’ils sont encore bien capables de botter l’arrière train de certains p’tits jeunes tout en se parodiant intelligemment. Si chaque film pouvait être représenté par un avatar, celui d’Expendable 2 aurait sans doute la plus grosse paire de c… !